Chronique L'Année des pierres de Rachel Corenblit

- Rachel Corenblit
- Casterman
- 21/08/2019
- 432 p., 16 €
10 libraire(s)
- Laurence Behocaray de IUT Carrières Sociales - Site Jean Luthier - Université de Tours (Tours Cedex)
- Isabelle Réty de Gwalarn (Lannion)
- Virginie Collet de La Préface (Colomiers)
- Bénédicte Cabane de des Danaïdes (Aix-les-Bains)
- Françoise Villemonteil de Page et Plume (Limoges)
- Muriel André de Ecole Gabriel Péri (Saint-Chamas)
- Mathilde Boudinet de Chantepages (Tulle)
- Sylvie Chavelli de Ecole Gabriel Péri (Saint-Chamas)
- Élodie Ressayre de Les Lisières (Villeneuve-d'Ascq)
- Amélie Muller de Récréalivres (Le Mans)
Bénédicte Cabane Librairie des Danaïdes (Aix-les-Bains)
Daniel nous conte son année de seconde dans un pensionnat de Jérusalem. Ils sont neuf comme lui, en exil (volontaire ou subi) : des ados qui se cherchent, des ados qui doutent, des ados qui deviennent adultes. Nous sommes en 1987, année de la première intifada, la guerre des pierres qui n’épargnera personne, surtout pas eux. Le conflit israélo-palestinien, s’il est souvent abordé en littérature adulte (on pense tout de suite à Yasmina Khadra), l’est peu en littérature jeunesse. Rachel Corenblit s’est emparé de ce sujet délicat dans un roman puissant et surtout pas manichéen : aucun jugement n’est porté, aucun camp n’est bourreau ou victime, ou alors chaque camp l’est à la fois et on comprend mieux comment un tel conflit peut s’enliser sans jamais trouver de résolution. Et surtout, ce roman fait se poser cette question fatidique au lecteur et le met face à lui-même : « et moi, qu’aurais-je fait dans cette situation » ?