Jeunesse

Jo Hoestlandt

Il y a toujours un oiseau

Chronique de Madeline Roth

Librairie L'Eau vive (Avignon)

C’est un conte dont l’histoire est simple. Ce qui en fait la magie, ce sont la langue et les images. Nous sommes au cœur d’une forêt, avec des bêtes : le loup, le cerf, le renard rusé, le hibou si sage. Ce jour-là, un prince sans couronne, sans cheval, sans escorte entre dans cette forêt, seul. C’est un prince qui a tout perdu, son château, sa fortune, son cheval, son ami. Il raconte son histoire aux animaux et il pleure. Ce qu’il ne sait pas mais que savent les bêtes qui l’écoutent, c’est que du chagrin naît toujours un oiseau dont le chant magique redonne envie d’être heureux. C’est beau un homme qui pleure et il est beau de voir l’espérance naître des larmes : Jo Hoestlandt, dont on a toujours aimé à la fois l’écriture et l’humanité, nous offre une histoire dans laquelle on peut dire son chagrin. La forêt, les bêtes et l’oiseau de Frédérick Mansot font comme un écrin, une nature merveilleuse qui accueille et rassure.

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