Littérature française

Jean-Philippe Toussaint

L’instant précis où Monet entre dans l’atelier

Chronique de Madeline Roth

Librairie L'Eau vive (Avignon)

Trente petites pages, un bijou minuscule qui nous transporte à l’été 1916, dans l’atelier que Monet a fait construire en haut de son jardin pour pouvoir travailler sur les vastes formats des panneaux des Nymphéas. « Je veux saisir Monet là, à cet instant précis où il entre dans l’atelier, où il passe la frontière entre la vie, qu’il laisse derrière lui, et l’art, qu’il va rejoindre. » Pour Jean-Philippe Toussaint, ce très court texte, en plus d’être un magnifique hommage à la création, résonne évidemment avec l’acte d’écriture. L’auteur raconte comment Monet, dans son atelier, « prend congé du monde ». Toussaint nous parle des pinceaux, des couleurs, de la solitude du peintre, de l’idée de la mort qui ne le quitte pas. De 1916 à 1923, on accompagne Monet dans son atelier, réalisant « l’œuvre ultime, la dernière confrontation entre Monet et la peinture ». C’est un texte comme un long poème, qui fait la part belle aux images et aux silences.

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