Littérature française

Lionel Duroy

Disparaître

Chronique de Madeline Roth

Librairie L'Eau vive (Avignon)

Lionel Duroy tisse, livre après livre, une œuvre d’autofiction délicate et sensible. Dans ce dernier texte, découpé en deux parties, il réunit d’abord ses quatre enfants pour leur annoncer sa décision. À 70 ans, il a décidé d’enfourcher son vélo et de rejoindre peut-être Stalingrad. En tout cas, de rouler vers l’est. La scène du restaurant avec sa famille est émouvante. Ce n’est pas facile d’écrire sur sa vie quand on mêle ses proches à ses textes. Les enfants acquiescent, les enfants reprochent. Et puis vient l’heure du départ. On suit l’écrivain dans chacune de ses étapes, s’arrêtant parfois une nuit, parfois plus. On le suit dans ses rencontres et on s’émerveille avec lui de cette infirmière étrangère qui va lui ouvrir son cœur. Autofiction, vraiment ? Lionel Duroy brouille les pistes et c’est plutôt délicieux. Pour qui connaît son œuvre, on retrouvera ici ses thèmes de prédilection : la famille, l’amour, la recherche de vérité.

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