Littérature française

Régis Rivald

Les Gens de la clairière

photo libraire

Chronique de Michel Edo

Librairie Lucioles (Vienne)

Quitter Paris et son stress comme une peau morte et puis se retrouver au milieu d’une forêt dans une vieille maison avec des amis. C’est la liberté des vacances. Les enfants deviennent une tribu de sauvages tandis que les adultes se préoccupent de bronzer en buvant des bières tirées du puits. Quelques regards en coin laissent supposer que les liaisons pourraient se nouer sans que cela n’entraîne de drame majeur. Et puis, insidieusement, un malaise s’installe. Des visions dans la nuit, une sensation que quelque force est à l’œuvre qui pourrait bouleverser l’ordre des choses : pour les estivants, l’idée paranoïaque que la structure du monde a volé en éclats se fait omniprésente et, avec elle, la possibilité d’un retour à une sauvagerie tribale, détricotant en quelques heures une vie de normes sociales. Très loin du roman survivaliste ou des robinsonnades en tout genre, Les Gens de la clairière est plutôt une réflexion sur la possibilité que la folie affleure en permanence et qu’il ne faudrait pas grand-chose pour que le mince vernis de civilisation se fissure.

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