Littérature étrangère

Bret Easton Ellis

Les Éclats

Chronique de Stanislas Rigot

Librairie Lamartine (Paris)

Treize ans après Suite(s) impériales(s), premier véritable signe de l'essoufflement de son auteur qui jusque-là avait réalisé un sans-faute, Bret Easton Ellis revient avec le livre que l'on n’espérait plus. Le fils maudit de l'Amérique des années 1980 renoue avec ses chefs-d’œuvre, de Moins que zéro à son toujours aussi dérangeant American Psycho. Alors direction Los Angeles, 1981. Le jeune Bret, 17 ans, essaye de terminer son premier livre alors qu'il entre en terminale et qu'il retrouve sa bande de riches héritiers. Tout est en place pour rejouer un nouvel épisode de Beverly Hills mais l'arrivée d'un nouvel élève bien trop beau pour être honnête et la rumeur d'exactions d'un serial killer dans les environs vont mettre à mal la carte postale et ses figurants. Dynamitant une fois encore l'autofiction, Ellis réalise un nouveau tour de force avec ce roman initiatique aussi addictif que vénéneux.

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