Littérature française

Marie Ndiaye

Ladivine

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photo libraire

Chronique de Catherine Florian

Librairie Violette and co (Paris)

Le nouveau roman de Marie NDiaye, au style envoûtant et élégant, est parcouru par la figure énigmatique du chien. Des femmes en sont à nouveau le centre. Sont-elles toujours aussi « puissantes » ? Telle est la question que nous avons posée à la romancière dans l’entretien qu’elle nous a accordé.

Sous le regard omniprésent du chien qui attend, guette, à la fois protecteur et menaçant, réaliste et fantomatique, Ladivine nous conte l’histoire de plusieurs générations de femmes. Les existences unies par une même filiation de Ladivine Sylla, Malinka devenue Clarisse Rivière, Ladivine et Annika se succèdent et s’emboîtent en un récit savamment élaboré. Avec ténacité et obstination, elles cherchent à se construire une vie malgré les préjugés raciaux, sociaux et sexuels qu’elles ont intériorisés. Elles se débattent comme elles peuvent en tant que mères, filles et épouses, submergées par la honte et la culpabilité. Parfois, elles se perdent en chemin. Ce roman explore principalement les rapports familiaux et conjugaux, mais il évoque également d’autres thématiques et les personnages sont suffisamment complexes pour donner lieu à une interprétation riche. Avec une écriture qui enserre de toute part le lecteur, celui-ci se sent sous emprise, comme hypnotisé. Marie NDiaye nous tend à nouveau un miroir. Il est en effet si difficile d’apprendre à vivre, de savoir aimer.

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