Bande dessinée

Teresa Radice

La Terre, le ciel, les corbeaux

Chronique de Alexandra Villon

Librairie La Madeleine (Lyon)

Plus de cinq ans après le succès de leur bande dessinée Le Port des marins perdus qui les avait fait connaître du public français, Teresa Radice et Stefano Turconi renouent avec l’art du romanesque mais en s’intéressant ici au récit de guerre. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, en Russie, trois prisonniers d’armées ennemies – un Russe, un Allemand et un Italien – parviennent à s’échapper et se retrouvent traqués, considérés comme traîtres ou déserteurs. Au sein de paysages hostiles, tiraillés par la faim et la peur, les trois soldats ne vont pas tarder à comprendre qu’ils devront s’allier dans leur fuite pour survivre. Dans cet album qui interroge l’absurdité d’une guerre qui abrutit l’humanité des hommes, les auteurs parsèment le récit d’extraits de textes littéraires – en majorité tirés de l’œuvre de Tolstoï – illustrant et sacralisant cette histoire poignante, portée par un dessin toujours élégant colorisé entièrement à l’aquarelle.

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