Essais

Helmut Berger

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Chronique de Béatrice Putégnat

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Helmut Berger, considéré comme le plus bel homme du monde, se livre au jeu de l’autoportrait. « Pendant longtemps, je m’étais opposé à l’écriture de ce livre… Voilà que je me dévoile, mais c’est un risque à prendre », écrit-il. L’exercice est réjouissant, périlleux et brillant. Sans concessions envers ses pairs et… ses impairs, il livre un texte introspectif qui intéressera les cinéphiles tout en réjouissant les paparazzi-lecteurs avides d’anecdotes croustillantes. Avec verve, émotion, l’acteur se regarde dans le miroir de la vie. Il confie tout de ses détestations, de ses excès, de sa sexualité. Il « balance » sur les uns et les autres avec une ironie mordante. Il dit beaucoup, avec douceur et nostalgie, de sa relation avec Luchino Visconti : « Vais-je un jour aimer quelqu’un d’autre autant que lui ? Je ne le sais pas ». L’enfant terrible qui a vécu à 100 à l’heure s’est assagi, apprenant à « faire des pauses ». Il se livre sans fard, avec une élégance crue. Désinvolture et profondeur.

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