Littérature étrangère

Claire Adam

L’Enfant en or

photo libraire

Chronique de Florence Reyre

Librairie Du côté de chez Gibert (Paris)

À Trinidad, la vie est violente, on ne peut compter que sur soi et les siens. Clyde et son épouse ont eu des jumeaux, le très brillant Peter et Paul, considéré comme attardé. L’entraide familiale est telle que jamais les deux garçons ne sont séparés malgré la scolarité chaotique de l’un. De même, chaque dimanche toute la famille se retrouve malgré le peu d’entente qui règne entre mari et beaux-frères. Cette société plombée par la corruption, le crime, la violence quotidienne est parfaitement décrite. La relation des parents et des enfants, le lien indéfectible entre eux sonne juste : on a l’impression d’avoir rencontré ces personnages dans le monde réel. Lorsque le drame survient, l’angoisse de la situation sonne juste : on est dans une tragédie et rien ne viendra la transformer en comédie. Les tropiques sont somptueux, la cruauté et la perte des espérances se mêlent sans jamais sombrer dans le mélo. Une très belle réussite.

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