Chronique Manuel à l’usage des femmes de ménage de Lucia Berlin

- Lucia Berlin
- Traduit de l’anglais (États-Unis) par Valérie Malfoy
- Le Livre de Poche
- 26/09/2018
- 8 p., 7 €
6 libraire(s)
- Laurence Behocaray de IUT Carrières Sociales - Site Jean Luthier - Université de Tours (Tours Cedex)
- Betty Trouillet de Cultura (Carcassonne)
- Maïté Blatz de Le Roi livre (Paris)
- Valérie Ohanian de Masséna (Nice)
- Florence Reyre de Du côté de chez Gibert (Paris)
- Madleen Renault de Hisler-Even (Metz)
Florence Reyre Librairie du côté de chez Gibert (Paris 20e)
À mesure que l’on progresse dans ce Manuel à l’usage des femmes de ménage, Lucia Berlin se dévoile mais n’est pas pour autant l’unique sujet de ses récits. Ce qui frappe, c’est la vie contenue dans ces histoires, le désir d’insouciance et de légèreté des personnages, le soin apporté à leur portrait. Au début, on imagine une femme un peu fruste, alcoolique, tirant le diable par la queue et élevant tant bien que mal ses quatre fils. Peu à peu, le tableau se fait plus nuancé : l’enfance est cabossée, la mère névrosée, mais il y a aussi un milieu privilégié, une adolescence au Chili, une sœur tendrement aimée, le Mexique, des amoureux multiples, des fils responsables et des policiers pas toujours compréhensifs. Le double fictif de Lucia Berlin fait mille métiers : professeur, secrétaire médicale ou femme de ménage, tout est bon pour faire vivre sa famille. Ce qui est remarquable, c’est le ton, l’humour en demi-teinte, la vérité psychologique des personnages qui les rend réels.