Chronique Asta de Jon Kalman Stefansson

- Jon Kalman Stefansson
- Traduit de l’islandais par Éric Boury
- Coll. «En lettres d’ancre»
- Grasset
- 29/08/2018
- 496 p., 23 €
27 libraire(s)
- Geneviève Gimeno de Maupetit (Marseille)
- Nathalie Claudel de La Compagnie des livres (Vernon)
- Camille Hacquard de Aux Vieux Livres (Châteaugiron)
- Gaëlle Maindron de Livres in room (Saint-Pol-de-Léon)
- Véronique Marchand de Le Failler (Rennes)
- Catherine Ohanessian de La Page Suivante (Lyon)
- Marie Hirigoyen de Hirigoyen (Bayonne)
- Linda Pommereul de Doucet (Le Mans)
- Valérie Barbe de Au Brouillon de culture (Caen)
- Sarah Gastel de Terre des livres (Lyon)
- Valérie Ohanian de Masséna (Nice)
- Gabriel Pflieger de Vivement dimanche (Lyon)
- Brice Vauthier de L'Étagère (Saint-Malo (Paramé))
- Caroline Herbeck de Maison du livre (Rodez)
- Laurence Tutello de Le Chat Pitre (Paris)
- Magali Mohamed de Le Pain des rêves (Saint-Brieuc)
- Sébastien Balidas de M'Lire (Laval)
- Laura Barbry de Le Failler (Rennes)
- Isabelle Digailliez de L'Oiseau Lire (Visé)
- Serge Vessot de Thuard (Le Mans)
- Valérie Briland de Hirigoyen (Bayonne)
- Léopoldine Raynal de Des Abbesses (Paris)
- Adèle Blachon de La Compagnie des livres (Vernon)
- Valérie Schopp de L'Arbre à mots (Rochefort)
- SANDRA GOGUEY de Louise Michel (Paris)
- Caroline Portal de La Ruelle (Digne-les-Bains)
- Jean-Pierre Agasse de Actes Sud (Arles)
Gaëlle Maindron Librairie Livres in room (Saint-Pol-de-Léon)
Ást, c’est amour en islandais. Mais dans ce pays où chaque pierre semble abriter un poète, l’amour n’est pas toujours chose aisée. Laissez-vous conter la vie d’Ásta, bercée par les mots de Stefánsson.
Ásta avait donc reçu comme prénom une promesse d’amour en référence à un livre de Laxness, lu alors qu’elle grandissait dans le ventre d’Helga. Un livre qui avait, dit-on, « le pouvoir de faire pleurer les pierres ». Le ton était donné. Mais commençons par le commencement. Nous sommes dans les années 1950 à Reykjavik. Sigvaldi et Helga vivent une histoire d’amour charnelle et passionnée. Ils auront deux filles mais Helga est excessive, affamée d’amour et de vie mais aussi d’alcool et d’oubli. Elle abandonnera ses enfants. C’est alors que le destin d’Ásta va croiser celui de Steinvör, sa nourrice, celle qui l’aimera d’un amour inconditionnel jusqu’à l’adolescence où la jeune fille, en proie à ses démons, va avoir quelques ennuis. Nous allons alors la suivre, le temps d’un été, dans une ferme isolée où elle a été envoyée pour trouver goût au travail et au respect. C’est là qu’elle rencontrera le beau, le mystérieux Jósef et l’amour qui dévore tout. C’est donc l’histoire d’une famille renversée par l’amour, celui qu’on cherche, celui dans lequel on s’abandonne, celui qu’on fuit, celui qui brûle… C’est l’histoire d’un père qui n’aura pas su être à la hauteur et protéger ses enfants. C’est l’histoire d’une quête, celle du bonheur. C’est aussi, comme à chaque fois avec Stefánsson, un voyage en Islande avec ses contradictions, sa rudesse, ses fabuleux paysages. L’histoire d’Ásta et des siens nous est contée de façon singulière et c’est toute la force de ce très beau texte. Stefánsson, par la voix de Sigvaldi, s’affranchit de la chronologie et, à travers une prose magnifique, des lettres, des digressions, nous livre un roman comme un puzzle où chaque pièce va permettre de dessiner la vie mouvementée de cette incroyable famille.