Essais

François Cheng

Une longue route pour m'unir au chant français

Chronique de Linda Pommereul

Librairie Doucet (Le Mans)

Dans Une longue route pour m’unir au chant français, François Cheng ouvre les portes de cette voie poétique qu’il a choisie pour déclarer son amour à la langue française. À 19 ans, il est « transplanté » dans un autre pays dont il ne connaît pas la langue. L’exil sera supplanté par une évidence, « la terre française sera ma terre, la langue française sera ma langue ». Baudelaire, Rimbaud, Lamartine, Michaux seront ses compagnons de route. Il communie avec la littérature dans une soif qu’il ne peut étancher. Rêveur solitaire, il convie à ces noces littéraires Rilke, Nietzsche… Sa visite à Rilke sera d’ailleurs, comme avec Gide, un des grands chocs de sa vie. Il comprend que c’est seulement par la poésie, le verbe le plus incarné, que les hommes peuvent transcender la mort et le néant. Au fil de ce somptueux récit, se dessine le portrait d’un homme solitaire, un poète qui a su unir la voie du Tao et les voies orphique et christique dans un chant universel.

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