Littérature étrangère

Francisco Goldman

Monkey Boy

Chronique de Jean-François Delapré

Librairie Saint-Christophe (Lesneven)

Le nouveau roman de Francisco Goldman, depuis son best-seller, Dire son nom (lauréat du prix Femina étranger 2011), fait la part belle à un double de l’auteur, Francisco Goldberg, né d’un père juif ukrainien exilé à Boston et d’une mère guatémaltèque. Autant dire l’union de l’eau et du feu. Entre amours contrariés avec une jeune Mexicaine rencontrée à Brooklyn et son retour au bercail, à Boston, la ville où il a grandi et gagné un surnom, Monkey Boy, donné par les durs du lycée, Francisco se remémore les humiliations de sa jeunesse, lui le métis, dans cette ville plutôt bien blanche. Entre les moments de lucidité de sa mère et le rappel de la violence de son père, l’auteur, grâce à la subtilité de son écriture, drôle et sarcastique, brosse le portrait d’une Amérique où il a toujours été difficile de grandir en tant que métis. Les fans de Jonathan Franzen ou Adam Levin adoreront ce long roman tout en intériorité qui permet de comprendre mieux certains de ses autres romans.

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