Jeunesse

Marion Duval

Le Piano

photo libraire

Chronique de Aurélia Magalhaes

Bibliothèque/Médiathèque Jean Cocteau (Massy)

À la mort de la grand-mère, son piano fait irruption dans la famille de la petite-fille. Il semble prendre toute la place, non seulement dans le salon, mais aussi dans la tête du papa qui paraît désormais absent. Un jour, un ami vient à la maison. Il adore le piano, qui pour lui n’a pas la même charge symbolique. Il l’emmène, offrant à la famille la possibilité de retrouver la place de vivre.

Dans cet album, le deuil est symbolisé par le piano qui devient un personnage à part entière. Au niveau graphique, il est si grand qu’il efface les personnages. Noir, il assombrit l’image. Avec sa disparition, la lumière réapparaît, permettant au lecteur d’éprouver le sentiment de soulagement de la petite fille. Sans pathos, en adoptant le point de vue de l’enfant, l’auteur aborde ce sujet difficile qu’est la mort. Elle montre qu’une fois passée la phase de grande tristesse dont tout deuil est la proie, la joie revient.

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