Tout ouïe

Violette est éditrice et nous prévient tout de suite : Monegal, l'homme dont il va être question dans le roman, est un nom d'emprunt et cet homme est mort. Ce dernier l’avait sollicitée afin qu’elle lise son manuscrit. Violette et les lecteurs découvrent ensemble le premier chapitre et font la connaissance de Victor Chantelouve. Ce dernier confesse avoir trouvé sa voie un soir de 14 juillet, l'oreille collée au plancher d’une grange. C’est là qu’il fut anéanti par « les vocalises copulatoires » d’une femme en extase. Depuis, Victor Chantelouve est en quête de ce qu'il baptise le « son oméga », celui de la jouissance féminine. Avec une jolie plume rythmée, Alexandre Postel nous raconte la façon dont Violette, de plus en plus perturbée par la lecture du texte, s’interroge sur les intentions de l’auteur. Avec La Flûte enchantée en fond sonore, on découvre avec délectation les coulisses de l’édition et la quête folle du son ultime. Un texte étonnant au titre parfaitement trouvé.