Littérature française

Laurence Nobécourt

Opéra des oiseaux

photo libraire

Chronique de Stéphanie Hanet

Librairie Coiffard (Nantes)

Tout commence un 21 décembre et s’achève un 21 décembre. Chaque jour, un personnage se dévoile. Au centre, Yazuki, un écrivain japonais en quête d’absolu, puis une réalisatrice et psychanalyste d’origine russe, une mère amoureuse, une aide-soignante, un veuf inconsolable, un cardinal mourant… Partout sur la Terre, des liens se font et se défont. Espace et temps se confondent. Parce qu’ici le réel est l’éternité. Morts et vivants se côtoient et l’amour, la mort, la maladie, la vieillesse, la maternité, la littérature, la poésie habitent ce texte de façon magistrale, avec une beauté et une richesse folles. Il faut accepter de se laisser happer par cet opéra oscillant entre littérature et philosophie. Un chant complexe que le lecteur oubliera d’autant moins qu’il est impossible de ne pas sortir un crayon pour noter et retenir les phrases justes, lucides et poétiques qui fourmillent dans ce roman-monde colossal et saisissant.

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