Littérature française

Régis Franc

Je vais bien

photo libraire

Chronique de Stéphanie Hanet

Librairie Coiffard (Nantes)

Quelque temps après la mort de son père, Régis Franc aperçoit son reflet dans la vitrine d’un magasin londonien. Il a le sentiment de traverser un miroir : « même taille, même tête, j’étais devenu lui ». Et de l’image de ce père dont il n’a jamais réussi à être proche, surgissent les souvenirs. L’auteur fait revivre l’enfance et l’histoire familiale, celle du couple que formaient ses parents. Il remonte l’arbre généalogique des Franc-Bataillé et puis replonge dans tout une époque. Celle de cette petite ville du Languedoc où il a grandi au sein d’un foyer ouvrier, communiste et engagé. Celle de moments tout simplement heureux. Régis Franc raconte dans ce court texte un deuil particulièrement long, celui d’une mère partie trop tôt. Ce sont des pages émouvantes et nostalgiques, témoignages d’un fils pour faire revivre ceux qu’il aimait et qui sont morts. La plume est jolie, élégante et accompagne avec pudeur la mélancolie de l’auteur.

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