Littérature étrangère

Alexander Starritt

Nous, les Allemands

photo libraire

Chronique de Stéphanie Hanet

Librairie Coiffard (Nantes)

Dans une lettre, Opa confie à son petit-fils Callum ce qu’il n’a pas réussi à lui raconter de vive voix : sa guerre. Enrôlé en 1940, le soldat Meissner (Opa) est un miraculé du front de l’Est où il s’est battu jusqu’en 1945 avant d’être fait prisonnier dans un camp russe jusqu’en 1948. Opa raconte plus particulièrement le temps de la défaite. Alors que son régiment crève de faim, les soldats se séparent pour essayer de trouver une hypothétique réserve de nourriture. Avec quatre de ses camarades, Meissner se lance sur la route. L’entente entre eux est fragile, les tensions montent vite. Ces cinq hommes sont au bout du rouleau. Que fait-on quand le désespoir est le plus fort ? À cet instant, entre scènes traumatiques et absurdes, le jeune homme ne réfléchit pas à ses choix. La réflexion viendra plus tard. Perturbante mais nécessaire, elle interroge la responsabilité collective et l’héritage de cette histoire nationale et individuelle.

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