Littérature française

Christophe Spielberger

Pépère

photo libraire

Chronique de Jean-Marc Brunier

Librairie Le Cadran lunaire (Mâcon)

Pépère est centenaire. Pépère est solidaire. Pépère n’est pas comme sa voisine Alzheimer. Pépère, de la guerre, a beaucoup souffert. Pépère est ancien libraire et ce n’est pas pour nous déplaire. Pépère est un peu réfractaire, de notre monde si souvent vulgaire. Pépère est un héros ordinaire qui a l’âge de ses artères. Pépère c’est Binot Albert, celui que l’on voudrait comme grand-père, ou arrière, arrière…


Oui il y a du Jacques Chauviré chez Christophe Spielberger. En cent jours numérotés, cent jours pour cent ans, cent jours d’un carnet de bord naviguant entre présent et passé au gré de l’humeur et des souvenirs d’Albert, l’auteur a su dessiner le portrait juste, beau, émouvant, attachant de ce vieil homme qui a traversé le siècle avec son lot de douleurs, mais aussi de bonheurs. Il sait nous le rendre particulièrement présent. Le livre est petit mais dense, l’écriture est précise, poétique, drôle, inventive et, surtout pleine de tendresse, toujours à nous promener entre rires et larmes. Un petit bijou d’humanité.


 

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