Jeunesse

Lemony Snicket

Le Noir

photo libraire

Chronique de Gwendal Oulés

Librairie Récréalivres (Le Mans)

Le Noir, c’est d’abord un duo de luxe. Inutile de présenter l’Américain Lemony Snicket, créateur des célèbres Orphelins Baudelaire (Nathan). Son univers gothique et son humour acide sont connus de millions de lecteurs. Peut-être est-il, en revanche, utile de se remettre en mémoire le fameux Je veux mon chapeau et sa fausse suite Ce n’est pas mon chapeau (Milan), du jeune et talentueux Canadien Jon Klassen : une gamme chromatique personnelle, un sens du cadrage très maîtrisé et un humour lui aussi caustique. Le Noir raconte l’histoire de Lazlo, un enfant qui apprend à apprivoiser sa peur de l’obscurité. Dans le cadre d’une grande maison, qui synthétise avec beaucoup de virtuosité un pan de la filmographie d’Alfred Hitchcock, Lazlo dialogue littéralement avec le noir. Ce dernier va lui proposer une sorte de jeu initiatique à la « C’est chaud, c’est froid ! » Sur un thème, il faut bien le dire usé jusqu’à la corde, les deux auteurs proposent un album bluffant et d’une très grande élégance.

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