Jeunesse

Fanny Chiarello

La Vitesse sur la peau

photo libraire

Chronique de Gwendal Oulés

Librairie Récréalivres (Le Mans)

C’est aux éditions du Rouergue que le nouveau roman jeunesse de Fanny Chiarello paraît. Il y est question de nouvelle vie…

Élina vit le deuil de sa mère enfermée dans le silence. Elle a pris l’habitude de se couper du monde, assise seule sur un banc au jardin des Plantes. Un jour, en poursuivant une personne qu’elle imagine être sa mère, elle fait la rencontre de Violette. Cette ancienne marathonienne, clouée dans un fauteuil roulant suite à un accident, réussit à percer l’armure de l’adolescente et à lui communiquer petit à petit le goût de la course à pieds. La Vitesse sur la peau est une histoire de transmission, réalisée autant dans la douleur que la joie. La jeune Élina est un personnage à vif, qui vit la perte de sa mère avec radicalité. Son duo improbable, dissonant au possible, formé avec la charismatique Violette, sera l’expression d’une forme ambiguë de providence. Fanny Chiarello soigne ses personnages jusque dans leurs aspects les plus tranchants, n’hésitant pas à freiner une trop facile empathie. C’est dans ses rebuffades que le roman séduit, révélant la beauté et la grâce pouvant surgir d’une dispute, du choc de deux émotions trop violentes. On termine La Vitesse sur la peau avec en tête le souffle et les battements du cœur d’Élina... Et les chansons de Cocteau Twins.

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