Jeunesse

Owen Davey

Félins

photo libraire

Chronique de Gwendal Oulés

Librairie Récréalivres (Le Mans)

Troisième titre d’une collection qui compte déjà chez Gallimard Jeunesse les très beaux Singes et Requins, Félins continue d’asseoir Owen Davey comme un maître du documentaire. Alors que vient de paraître chez Milan l’impressionnant Who’s who des grandes personnes, le style de l’illustrateur s’est résolument singularisé au sein d’un genre où le dessin vectoriel est trop souvent synonyme de froideur et d’aseptisation. La richesse d’expression d’Owen Davey tire complètement partie de ce type de dessin dans un usage virtuose des formes, des motifs et des couleurs. Il se dégage de ses illustrations, servies par une mise en page vivante, une élégance et une force qui rendent hommage, dans la déconstruction et la simplification, à l’esprit et à l’essence de l’animal. À l’heure où certains voient l’avenir du documentaire jeunesse dans le trans-médiatique, Félins est la preuve qu’il faut faire confiance à l’apport de vrais artistes dans un genre qui a encore, quoi qu’on puisse dire, de belles années devant lui.

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