Jeunesse

Didier Lévy

Tangapico

photo libraire

Chronique de Gwendal Oulés

Librairie Récréalivres (Le Mans)

Tangapico s’ouvre sur la superbe vue plongeante d’un port sud-américain, entrée cinématographique d’une double page en grand angle dans une aventure humaine en forme de voyage fluvial. Nous suivons le jeune Marcus à bord du beau riverboat Christo Valdès. Contraint d’abandonner les attributs de la vie consumériste, il va comprendre peu à peu le sens de ce voyage qui ne sera pas seulement celui des retrouvailles avec son père. D’abord hostile à tout, le petit citadin stylé affublé du MP3 et de la console de jeux ad hoc, se laisse conquérir malgré lui par la magie d’une nature de plus en plus luxuriante. Sur un texte de Didier Levy, en souvenir d’un voyage fluvial en Amazonie, de ces terres qui « nourrissent ses rêves d’ailleurs », le talent d’Alexandra Huard explose : couleurs chatoyantes en technicolor, magnifiques ombres et lumières, bestiaire à l’invraisemblable richesse et hommages à la peinture du Douanier Rousseau. Tangapico nous embarque et nous enlevons nos chaussures.

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