Chronique Le Cœur n’est pas un genou que l’on peut plier de Pauline Penot, Sabine Panet

- Pauline Penot, Sabine Panet
- Thierry Magnier
- 19/09/2012
- 128 p., 8 €
5 libraire(s)
- Laurence Behocaray de IUT Carrières Sociales - Site Jean Luthier - Université de Tours (Tours Cedex)
- Emma Jarret
- Claire Lebreuvaud de Le Pavé dans la marge (Mérignac)
- Cécile Babois
- Muriel André de Ecole Gabriel Péri (Saint-Chamas)
Par Claire Lebrevaud Librairie Anecdotes (Limoges)
« On n’a qu’à dire qu’Awa et Malick sont pas d’accord pour se marier et c’est tout non ? » Déclaration universelle des droits de l’Homme, d’Ernestine Boucoum (article 14)..
Awa, 16 ans, passe son bac de français et n’aime pas trop embrasser les garçons qui ont du tartre sur les dents. Ernestine, sa petite sœur de 11 ans, rêve des planches de théâtre. Elle répète le rôle d’Agnès dans L’École des femmes (où un vieux barbon a élevé dans l’ignorance une jeune paysanne afin de l’épouser) et aimerait savoir ce qu’on entend par « sortir avec un garçon », parce qu’elle en pince pour Jacob. Des filles plutôt banales du côté de Villepinte… si ce n’est que la famille s’apprête à se rendre au Sénégal pour qu’Awa se marie avec son cousin Malick. Un vieil accord entre les pères, alors qu’Awa portait encore des Pampers, ce genre d’accord qui met en jeu les traditions et le sens de l’honneur. Pour remettre en cause ce mariage, les deux sœurs vont unir leur force avec Dado, leur tante célibataire et docteur en mycologie à l’INSERM, pour qui un mariage entre cousins est une sacrée hérésie biologique. Un roman intelligent, réjouissant et incroyablement drôle malgré le sujet abordé, qui dynamite un tas de clichés.