Littérature étrangère

Joseph O’Connor

Les Âmes égarées

Chronique de Emmanuelle George

Librairie Gwalarn (Lannion)

L’amour, l’amitié, la solitude, le désespoir sont de vastes sujets qu’explore Joseph O’Connor dans ces nouvelles. Avec humour, mélancolie et assurément beaucoup de talent.

Joseph O’connor compte parmi les écrivains irlandais contemporains reconnus. On se souvient tout particulièrement de ses romans Desperados (Libretto, 2000), Inishowen (Libretto, 2003) ou encore Muse (Phébus, 2011). Dans ce deuxième recueil de nouvelles (après Les Bons Chrétiens, Libretto, 2010), il décline en sept histoires et une novella des vies d’Irlandais presque ordinaires, dont les joies et tourments sont décrits sur le vif, au quotidien et sans fioritures. Loin des clichés mais avec beaucoup d’alcool, peu de paroles, beaucoup de rires mais aussi des larmes, ces petites tranches de vie explorent des sentiments universels aussi tendres que mélancoliques. L’enfance, la famille, l’amour, l’amitié, le mariage, les choix de vie, les échecs, les convictions, les drames ou les petits accrocs du quotidien, l’émigration, les renoncements, etc., autant de sujets explorés avec un humour revigorant et une radieuse simplicité par un auteur talentueux. De Londres à Dublin, en passant par New York au xixe siècle, Joseph O’Connor donne à voir et à entendre les égarements des petites gens avec une vitalité narrative remarquable, un blues tendre et entêtant, un mordant surprenant et vivifiant..

illustration

Les autres chroniques du libraire