Essais

Noé Alvarez

10 000 km

Chronique de Jérémie Banel

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Une course à l’échelle d’un continent, racontée en prenant en compte, bien sûr, la dimension sportive mais surtout ses aspects culturel, patrimonial et social ? C’est le tour de force relevé par Noé Alvarez, auquel s’ajoute celui de prendre part à une course de 10 000 kilomètres. Fils d’immigrés pauvres mexicains au passé indigène en voie de dissolution, il s’engage dans cette aventure presque sur un coup de tête, pour échapper à l’université et à l’usine. Il en ressort fier et neuf, apaisé envers son passé et déterminé pour son avenir. De l’Alaska à l’Amérique Centrale, cette course collective consacrée à la mémoire des natifs traverse des dizaines de communautés, liant ainsi symboliquement leurs membres, dans le but de transmettre paix et dignité. En allant au plus profond de lui-même pour lui, son groupe de relais pas toujours facile, ses ancêtres, ses blessures et celles de ses camarades, il œuvre ainsi pour une grande cause, autant que pour son histoire personnelle.

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