Jeunesse

Rebecca Stead

Nos années lumière

photo libraire

Chronique de Catherine Le Duff

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Elles sont trois, trois amies, liées par un indéfectible pacte passé alors qu’elles avaient à peine perdu leurs dents de lait : ne pas se disputer malgré leurs différences, malgré les années qui passent et leurs personnalités qui s’affirment. Entre Bridge, Emily et Tab’, c’est pour la vie, ça fait longtemps que ça dure et ce n’est pas le collège qui va y changer quoi que ce soit. « Elle » est une petite voix, de fille ou de garçon on ne le sait pas, mais elle vient régulièrement couper le récit et les aventures des trois amies. Une petite voix qui semble les connaître, qui évolue dans la même ville, qui se cache et dont on ignore jusqu’au prénom et ce n’est pas notre curiosité qui va y changer quelque chose. Jusqu’à ce qu’arrivent Sherm et son obsession pour le 14 février, Patrick et ses groupies, Alex et ses paris douteux : avec eux, l’auteure introduit habilement les questionnements et émois inhérents à l’adolescence, et même si le collège ne vous a laissé qu’un vague souvenir, vous verrez, il n’est peut-être pas à des années lumière.

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