Polar

Michel Bussi

Trois vies par semaine

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Chronique de Benoît Lacoste

Librairie Aux feuilles volantes (Saint-Paul-lès-Dax)

Un cadavre retrouvé dans sa voiture au fond d’un gouffre avec trois permis de conduire dans la boîte à gants. Trois permis pour trois personnes nées exactement le même jour et dont les photos d’identité sont strictement identiques. Qui sont-ils ?

Le grand retour de Michel Bussi, le roi du twist ! Après avoir emprunté des chemins de traverse avec Nouvelle Babel et Code 612, Qui a tué le Petit Prince ?, Michel Bussi revient aux sources du thriller. Trois Vies par semaine regorge de rebondissements et de surprises. Comment un homme est-il parvenu à mener une triple vie sans qu’aucune de ses épouses ne s’en rende compte ? C’est l’énigme inextricable que doit résoudre la capitaine Katel Marelle et ses équipes de la gendarmerie nationale. Michel Bussi prend un malin plaisir à disséminer indices et fausses pistes. Il joue avec son lecteur tout en le faisant voyager à travers la France – de Charleville-Mézières (capitale de la marionnette) à Bourg-Fidèle, dans les Ardennes, en passant par la Meuse et à travers l’Histoire. Il côtoie le monde de l’art en plongeant le lecteur dans l’univers des marionnettes, personnages à part entière du roman. Il intrigue avec l’omniprésence d’Arthur Rimbaud et certaines apartés familiales. « Les plus grands secrets du monde ne se cachent-ils pas là ? Dans notre tête, le seul et le dernier coffre-fort véritablement inviolable, dans un monde où tout est filmé, espionné, commenté. » Il nous fait frissonner avec « deux visages d’épouvante », « deux gueules cassées », Amos l’aveugle et Kristof le sourd. Le lecteur est embarqué, manipulé et pris au piège. Rythme haletant, intrigue entraînante : Michel Bussi convainc avec cette histoire hors du commun dont il tire les fils à la perfection. Son talent de marionnettiste n’est plus à démontrer. Son esprit retors fait de nouveau des merveilles.