Jeunesse

Brian Lies

Le Jardin d’Evan

photo libraire

Chronique de Gwendal Oulés

Librairie Récréalivres (Le Mans)

Les questions de la mort et du deuil sont des thématiques désormais traitées en littérature jeunesse. Les albums qui les traitent répondent à une attente naturelle de l’enfant qui a besoin d’histoires pour grandir dans un monde où il sera inévitablement confronté à ces problématiques. Aujourd’hui paraissent chez Albin Michel Jeunesse deux albums dont la justesse de ton, bien que reposant sur des univers littéraires et graphiques très différents, est commune. Nos chemins, d’Irène Bonacina, propose une balade poétique et philosophique sur les pas de deux ours que la vie va séparer. Dans de somptueux paysages oniriques conçus à partir des projections colorées d’une lanterne, l’auteure guide son lecteur sur un chemin où il se saura toujours accompagné. Le Jardin d’Evan de l’américain Brian Lies aborde de façon plus classique mais non moins talentueuse l’histoire du deuil d’Evan, le renard. Son chien et son jardin sont ses principales passions. à la suite du décès de son animal de compagnie, il perd le goût de vivre et abandonne l’entretien de son jardin où les mauvaises herbes reprennent leurs droits. C’est un indomptable plan de citrouille qui sera à l’origine de son retour à la vie par un détour inattendu. L’un comme l’autre, aussi différents soient-ils, ces deux albums offrent des fictions généreuses et ouvrent sur des imaginaires riches pour donner la force aux enfants de tracer leurs chemins.
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