Littérature française

Nelly Alard

Le Crieur de nuit

photo libraire

Chronique de Catherine Mugnier

Librairie Imaginaire (Annecy)

Sophie, la narratrice, apprend la mort de son père en écoutant son répondeur. Sa sœur lui a laissé le message. Il semble que cette nouvelle était attendue et libère toute la famille, la mère, le fils et ses deux sœurs. Le défunt était un véritable tyran domestique, un conseiller juridique sévère et égoïste se délectant de faire pleurer ses filles, plus particulièrement Sophie, et d’une manière générale déniant toute attention à ses enfants, ne réservant son amour qu’à sa femme chérie. Le roman relate la semaine de l’enterrement. Le retour dans sa région natale et la veille du corps inanimé du père autoritaire réveillent les souvenirs d’enfance de Sophie. Sa rancœur se libère enfin pour donner un dernier baiser, peut-être celui de la réconciliation, au front d’un père qui n’a jamais été attentif. C’est surtout la certitude qu’elle n’aura plus jamais peur de lui. Aux récits de ces instants forts sont mêlés des extraits de l’ouvrage d’Anatole Le Braz, La Légende de la mort chez les Bretons armoricains.

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