Bande dessinée

Farel Dalrymple

The Wrenchies

photo libraire

Chronique de François-Jean Goudeau

Etablissement Scolaire ESTHUA - Université d'Angers (Angers)

Impressionné tel un Mc Solaar dans Séquelles, j’aurais aimé être Lacan quand j’ai rencontré The Wrenchies pour la première fois ! Car autant dire que cette œuvre ambitieuse et imposante de 300 pages ne se laisse pas appréhender facilement. Imaginé par Farel Dalrymple, auteur américain issu de la création « indé », ce roman graphique à tiroirs ressemble à un immense jeu de rôle joué sous acide et en même temps à une réflexion profonde sur la vérité et l’ennui adolescents. Sur le crime, aussi, imminent et menaçant, du mensonge et de l’horreur sans fin de l’âge adulte : « Un jour tu te sentiras impuissant, assailli par l’angoisse que ce monde n’existe que pour récompenser les connards ». Un conte ésotérique et post-apocalyptique qui jongle avec les mythes du super-héros, de la religion, de la science, de la quête initiatique et de la caverne. Cela nécessiterait certainement une lecture psychanalytique. Pour ma part, je me contente de l’apprécier comme une excellente plaisanterie baroque. Vous pouvez faire comme moi.

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