Littérature française
Maria Pourchet
Tressaillir

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Maria Pourchet
Tressaillir
Stock
20/08/2025
21,90 €
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Chronique de
Dolly Choueiri
Librairie Des gens qui lisent (Sartrouville) -
❤ Lu et conseillé par
9 libraire(s)
- Emmanuelle George de Gwalarn (Lannion)
- Marie Michaud de Gibert Joseph (Poitiers)
- Laurence Tutello de Le Chat Pitre (Paris)
- Christophe Gilquin de L'Atelier (Paris)
- Maria Ferragu de Le Passeur de l'Isle (L'Isle-sur-la-Sorgue)
- Sandrine Babu de L'Instant (Paris)
- Tracy Pradalier de Germaine Tillion (Paris)
- Aline Ferron de L'Alternative (Neuilly-Plaisance)
- Marion Lesage de Agora (La Roche-sur-Yon)

✒ Dolly Choueiri
(Librairie Des gens qui lisent, Sartrouville)
Maria Pourchet est l’autrice de nombreux romans dont la puissance d’écriture devient de plus en plus ample et forte au fur et à mesure de leurs parutions. Dans Tressaillir, elle déroule toutes les palettes des émotions d’une femme sur le qui-vive.
L’héroïne de cette histoire s’appelle Michelle. Au début du roman, après une énième réflexion de son mari sur sa façon d’arroser les plantes, elle prend conscience du vide et de la vacuité de son histoire d’amour. Alors quelque chose explose en elle, une peur qui vient de loin et qui la rattrape jusque dans sa chair. Elle décide de partir, sans retour. Elle prend une chambre à l’hôtel, en attendant que quelque chose arrive, mais quoi ? Les jours passent, elle n’arrive plus à rien. Elle devrait écrire, c’est son métier, elle n’y arrive pas. Elle commence une thérapie, de manière non conventionnelle, avec Ariel Zikarias. Elle acceptera, à contre-cœur, de donner des ateliers d’écriture dans un lycée de l’est de la France, pas loin de l’endroit où elle a grandi, l’endroit qu’elle a fui, déjà, pour venir vivre à Paris. Parce que de tous temps, d’aussi loin qu’elle se souvienne, quelque chose la pousse à fuir, à vouloir se cacher. Elle n’arrive pas à se sentir en sécurité dans le cocon du foyer. Pour se reconstruire, se retrouver, elle devra aller fouiller du côté de l’enfance, de ce qui gronde en elle et ne cesse de la faire tressaillir. L’écriture de Maria Pourchet est brute, sensuelle et sensitive, c’est une écriture qui épouse les contours de la douleur du personnage et aussi de sa force, de son humour, de sa féminité. On est avec elle dans la lecture jusqu’au bout de ses ongles et de sa peau qui la brûle, dans ses cauchemars et dans les bruits qui surgissent dans la nuit. Jusqu’à la réponse, la pièce manquante, celle qui lui permet de retrouver le sens et de donner une direction à sa vie. Ce texte incandescent est à la fois un portrait de femme fragile et puissante, une ode à la liberté, même s’il en coûte, et un récit sur les douleurs qui nous constituent et dont il faut retrouver le fil pour continuer à écrire et à vivre.