Littérature étrangère
Joan Didion
Notes à John
 
            
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        Joan DidionNotes à JohnTraduit de l'anglais (États-Unis) par Josée Kamoun
 Grasset
 01/10/2025
 304 pages, 23 €
 
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               Chronique de
        
            Dolly Choueiri
        
        
 Librairie Des gens qui lisent (Sartrouville)
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            ❤ Lu et conseillé par
                            
                    5 libraire(s)
                
                - Marie-Claire Bour de Page 10/2 (Vendôme)
- James Hugueny de Apostrophe (Chaumont)
- Audrey Andriot de Jonas (Paris)
- Dolly Choueiri de Des gens qui lisent (Sartrouville)
- Laurie Andres Sverkidis de Amory (Reims)
 
 
                                    ✒ Dolly Choueiri
(Librairie Des gens qui lisent, Sartrouville)
L’autrice de L’Année de la pensée magique livre ici un livre où l’introspection le dispute à l’universalité : pendant plus d’un an, elle consigne dans un carnet ses rendez-vous avec son psychiatre. En résulte un véritable trésor et un livre de chevet en puissance.
Le livre est intitulé sobrement : Notes à John. Il est constitué d’une liasse de documents retrouvée dans les affaires de Joan Didion peu après sa mort, en 2021, et publiés tels quels. Il s’agit en réalité d’un journal que l’autrice a tenu pendant plus d’un an. Un journal intime à l’attention de son mari, John. De la fin de l’année 1999 au début 2002, Joan Didion voit chaque semaine un psychiatre, le Dr MacKinnon, et aborde avec lui un épisode très difficile de sa vie de famille : l’alcoolisme et la dépression de sa fille adoptive, Quintana. Mais au-delà de cet élément très personnel, ces consultations sont l’occasion de parler des mille tourments qui peuvent ronger une femme, une mère de famille ou tout un chacun finalement : la culpabilité, vis-à-vis de ses enfants comme de ses propres parents, la maternité, les doutes, les choix que l’on fait, le deuil, le rapport au travail ou à l’écriture… Au fil des séances, c’est le portrait d’une femme qui se dessine, dans toute sa complexité, ses questionnements, ses fragilités. Et ce portrait est comme un miroir qu’elle nous tend, nous renvoyant à nos propres failles et nous apportant le regard bienveillant et incroyablement réconfortant de son analyste. Elle nous offre les réponses aux questions que nous n’avions pas encore formulées, les doutes que l’on reconnaît sans les avoir nommés au préalable. L’urgence de son écriture nous touche et nous bouleverse profondément. C’est aussi une adresse au mari tant aimé, avec qui elle a tout partagé, bien au-delà de sa mort avec L’Année de la pensée magique et ce journal qui retisse la grande intimité qui les unissait. Dans ces notes confidentielles, à la portée particulièrement puissante, elle fait écho à ce que l’on retrouvera dans d’autres textes importants de l’autrice : une possibilité, une lueur dans le noir, une pensée magique.
 
                             
                         
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                            