Littérature française

Jean-Louis Fournier

Veuf cherche femme immortelle

Chronique de Nicolas Mouton

Librairie Le Presse papier (Argenteuil)

Célébrant les femmes comme le miel des hommes, Jean-Louis Fournier évoque la fascinante Simonetta Vespucci, modèle morte à 23 ans. « De la beauté perdue pour le monde. Heureusement qu’il y avait Botticelli. » Il revient ici, comme en écho à Veuf (Stock, 2011), avec humour et pudeur, sur l’absence de sa bien-aimée Sylvie. On le sait depuis Il a jamais tué personne mon papa (Le Livre de Poche, 1999), le réalisateur de Monsieur Cyclopède et génial inventeur des aventures de La Noiraude a l’ironie tendre. Ne voulant pas revivre un nouveau veuvage, il passe une annonce pour trouver une nouvelle femme, mais immortelle cette fois ! Tout le livre est la litanie des réponses qu’il reçoit (de Maria Callas à Blanche-Neige), commentées par la défunte. Entre ces pages où l’on sourit beaucoup, des souvenirs s’égrènent : des maisons, l’ami Desproges, de la musique… Les pages à moitié nues matérialisent l’absence et l’on regrette nous aussi Sylvie. Heureusement, il y avait Fournier.

illustration