Entre mystères spirituels et enquête policière, le nouveau roman d’Éric-Emmanuel Schmitt surprend et nous apporte une belle leçon de philosophie dans une actualité effrayante.

Augustin vit dans les squats d’une banlieue belge. Jeune stagiaire d’un petit journal local, son employeur l’envoie dans la rue pour y dénicher des scoops. Mais Charleroi est la cible d’attentats terroristes et Augustin s’y retrouve mêlé sans le vouloir. Il a le don de voir à travers les visages. Il perçoit des petits personnages qui dictent le bien ou le mal sur les épaules des gens. Et il voit sur l’épaule du terroriste, juste avant l’explosion, un homme barbu haut de quelques centimètres, son père, qui l’encourage à passer à l’acte. Blessé au cours de l’attentat, Augustin est interrogé par la police pour trouver l’identité du tueur et de ses éventuels complices. Il mène l’enquête à sa façon pour comprendre ces gestes inexplicables. Des personnages étonnants et farfelus croisent alors son chemin. Nous retrouvons l’auteur d’Oscar et la dame rose (Albin Michel) dans un roman fascinant, entre suspense et philosophie, en écho avec l’actualité. Éric-Emmanuel Schmitt nous emmène dans sa quête spirituelle, à la rencontre de Dieu, et propose une explication intéressante à l’écriture des trois textes fondateurs : l’Ancien Testament, la Bible et le Coran.