Littérature française

Thomas Snégaroff

Les Vies rêvées de la baronne d’Œttingen

Chronique de Christelle Chandanson

Librairie Elkar (Bayonne)

En héritant du bureau de son arrière-grand-père imprimeur, Thomas Snégaroff découvre dans un tiroir des portraits réalisés par François d’Angiboult, un des pseudonymes d’artiste d’Hélène d’Oettingen. Commence alors un magnifique récit sur cette baronne ukrainienne qui aura parcouru la Belle Époque parisienne avant de connaître une fin tragique. Car au début du XXe siècle, toute la Bohême parisienne fréquente son salon. On s’étonne d’y croiser le Douanier Rousseau, Apollinaire, Modigliani, Max Jacob et bien d’autres encore. Amoureuse des arts, elle se fait muse, mécène et même artiste. Sa vie tumultueuse nous emporte dans une palpitante histoire féministe. Ce portrait dépeint en effet une femme qui a su être libre, émancipée de sa famille et du conformisme social ‒ tant qu’elle reçoit de l’argent venu d’Ukraine ! Un bel hommage à une femme méconnue qui incarne la modernité et dont la vie mérite, comme de nombreuses oubliées, de reparaître au grand jour.

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