Essais

Lucile Peytavin

Le Coût de la virilité

Chronique de Coralie Brunel

Librairie Forum (Saint-Étienne)

La virilité a un coût, et c’est nous, en tant que société, qui en payons le prix. Tel est le postulat que défend Lucile Peytavin, historienne et membre du Laboratoire de l’égalité, dans son essai. L’heure des comptes a sonné. L’essayiste chiffre ce que représente la « masculinité toxique » en France. Alors que « 90% des personnes condamnées par la justice sont des hommes », l’historienne s’interroge sur le facteur prépondérant du sexe pour cerner les profils délinquants. 95,2 milliards d’euros, c’est le coût des dépenses directes de l’État pour ses services judiciaires, de police, médicaux et éducatifs en 2020. Le Coût de la virilité n’est pas un simple bilan financier, mais propose une fine analyse de notre société. Lucile Peytavin s’interroge sur les raisons de la surreprésentation des hommes comme principaux auteurs des comportements à risque dans ce court essai d’autant plus percutant qu’il nous invite notamment à repenser l’éducation qui perpétue des valeurs de virilité.

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