Le Chien d'Ulysse

Les mythes ont servi de tout temps à transmettre des connaissances, des savoirs et des leçons. Baptiste Beaulieu nous explique, dans le prologue, que c’est dans ce terreau, véritable clé de compréhension du monde, que sa mère a semé les premières graines de sa vocation. Lorsqu’il rencontre Laure de Chantal, autrice de Libre comme une déesse grecque et helléniste passionnée, une complicité immédiate naît entre eux, renforcée par une épreuve commune : accompagner un parent dans la maladie. C’est la genèse de ce recueil de récits, Le Chien d’Ulysse. Récits et non nouvelles, parce que c’est bel et bien de vécu dont nous font part les co-auteurs. Des récits courts où la mythologie s’invite dans l’expérience médicale pour soulager, comprendre et accompagner. Baptiste Beaulieu et Laure de Chantal multiplient les points de vue : le soignant sur les rotules, le médecin dépourvu face à la maladie, la patiente en plein post-partum, le malade chronique… Dans leurs textes, ils leur donnent une voix, une forme, une légitimité. Ils replacent l’humain au centre de la médecine, le peignant dans ses souffrances, ses doutes mais aussi dans l’entraide et l’amour. Lire Le Chien d’Ulysse, c’est une expérience cathartique. Parfois on rit, souvent on pleure, on compatit. Également état des lieux de notre système de santé, Le Chien d’Ulysse est un témoignage profondément philanthrope. Soutenus par des références mythologiques pour aider à panser les blessures et surmonter les épreuves, les hommes et femmes de ces récits sont sensibles, touchants, vrais. Baptiste Beaulieu et Laure de Chantal signent un ouvrage brillant d’empathie et rayonnant d’humanité. Ils nous offrent, non pas un livre qui soigne, mais des mots qui réparent et réconfortent.