Littérature étrangère

Sayaka Murata

La Fille de la supérette

Chronique de Marianne Kmiecik

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Dans cette société japonaise rigide, Keiko détonne, est en marge. Alors qu’elle devrait, à 36 ans, être mariée et s’occuper de ses enfants à la maison, elle est toujours célibataire et travaille dans un konbini – petite supérette ouverte 7j/7 et 24h/24 – à remplir les rayons et encaisser les achats des clients. Vis-à-vis de son entourage, il est bien difficile pour Keiko d’assumer ses choix. Car il est bien question de choix ici : cette vie lui plaît, hors de question d’en changer ! Quand un nouvel employé débarque, aussi en marge que Keiko – mais peut-être d’une manière plus inquiétante tout de même !  –, elle voit l’occasion de faire taire les mauvaises langues de sa famille en demandant à ce nouvel employé de faire semblant d’être son compagnon. Lauréat du célèbre prix Akutagawa (équivalent du Goncourt au Japon), La Fille de la supérette est une ode à l’anticonformisme autant qu’un roman critique sur la société japonaise !

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