Les enfants qui blessent

On retrouve dans Les enfants qui blessent l’inspectrice Elma pour une quatrième enquête qui peut se lire complètement indépendamment des précédentes. Elma reprend le travail après un congé maternité tandis que Saevar, son compagnon, policier lui aussi, prend le relais pour s'occuper de leur petite fille dans la maison dans laquelle ils viennent d'aménager. Dès sa reprise, la petite communauté est secouée par une découverte macabre : un homme est retrouvé sauvagement assassiné dans un chalet isolé, une phrase énigmatique écrite sur le mur au-dessus de lui. Elma le connaît : c'est Thorgeir, le fils de sa nouvelle voisine. Et dans cette petite ville où tous se connaissent, se sont croisés ou ont entendu parler les uns des autres, tout le monde ou presque a eu affaire à lui. Dans le même temps, prenant ses marques dans leur nouvelle maison, Saevar fouille le grenier et y trouve le journal intime d'un adolescent, écrit il y a vingt-cinq ans. Il apparaît petit à petit que le journal retrouvé par Saevar pourrait bien receler des éléments utiles à l'enquête et donner un sens à la mystérieuse phrase tracée sur le mur. Dans cette atmosphère lourde et pesante, chargée de non-dits et de secrets, Elma va peu à peu rassembler les éléments épars du puzzle, quitte à bousculer les habitants. Et les nombreux allers-retours entre le passé et le présent vont révéler des secrets inavouables, des enfances brisées, de la maltraitance, des familles dysfonctionnelles, du harcèlement, faisant ressurgir des crimes impunis et un passé que d'aucuns auraient préféré voir rester enfoui. Eva Björg Aegisdóttir laisse échapper ici un indice, là une fausse piste, ici encore un rebondissement inattendu et tisse avec une grand maestria une intrigue qui nous tient en haleine jusqu’au bout.