Descendre vers la mer

Descendre vers la mer a des allures de roman psychologique et sociologique : une famille, un père toxique, une désagrégation. Dans les années 1970, un couple et ses trois filles naviguent en Méditerranée à bord d’un bateau, le Monplaisir. Des vacances, du soleil, des baignades. Mais le père est un être autoritaire, contrôleur compulsif et manipulateur, et n'a de cesse d'insulter sa femme, de dénigrer ses filles. La narratrice, la plus jeune sœur, est, de fait, une jeune fille anxieuse. Petit à petit, des souvenirs refont surface dans sa tête pour tenter de cerner ce père tempétueux, fantasque et colérique. Une mosaïque de souvenirs choisis avec justesse, un besoin de dire, de révéler. Un « Je me souviens » à vif qui anticipe la tragédie. L’atmosphère gagne progressivement en tension, émaillée des renoncements de chacun, de phrases qui mêlent étrangement calme et inquiétude, simplicité et grâce, frustration, humiliation et justesse. Une famille qui se cherche et, colère après colère, se délite.