Les Adieux

Les Adieux, mais à quoi ? À la vie, amoureuse, créative, charnelle, sociale, aux espérances, celles d’avant, à la jeunesse et à la fougue ? En retrait du monde, depuis le décès de Sofia, son âme sœur, Césaire Albret n’écrit plus mais il pense, repense, interroge, réinterroge. Beaucoup. L’authenticité de la créativité, de l’art, entre autres. Chaque soir, il discute avec la solitude et revisite sa vie. Jusqu’à nous faire sentir que ce retrait était peut-être « la place qu’il avait choisie ». Malgré son sujet, ce livre porte en lui un talent fou, une profonde sagesse, surtout quand on le referme, ayant lu les carnets et la lettre laissés par Sofia, après sa mort. Crépitant de lumières scintillantes, observateur du vivant et des beautés tout autour, s’en nourrissant malgré le deuil, ce texte est d’une beauté à la fois simple et abyssale. Le lire est un réveil. Et les oiseaux chantent encore un peu, une fois le livre refermé, même sous leurs airs de merles moqueurs.