Littérature étrangère

Ogawa Ito

La République du bonheur

Chronique de Catherine Vialle

Librairie Le Partage des mots (Villenave-d'Ornon)

Après La Papeterie Tsubaki, où l’on assistait à la reconstruction intime d’Hatoko à travers son travail de calligraphe, d’écrivain public au sein de la surprenante papeterie héritée de sa grand-mère, nous retrouvons la jeune femme mariée à Mitsuro et très attachée à la petite fille de celui-ci, Haruna. Tout en continuant à écrire des lettres pour les clients qui sollicitent ses services, en portant le plus grand soin au choix des mots, du papier et des outils de calligraphie, Hatoko construit sa vie de famille recomposée. L’écriture est limpide, presque familière, décrivant un quotidien où chaque moment vécu se teinte de poésie : la préparation d’un thé, d’une recette de boulettes à l’armoise, l’écoute du souffle du vent dans les arbres. C’est un roman sensible qui nous montre qu’il faut profiter de chaque instant, que le bonheur réside dans la tendresse et l’attention que l’on porte aux autres, notre réceptivité au monde qui nous entoure.

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