Avec Je me souviens de Falloujah, Feurat Alani signe un premier roman réussi, véritable voyage intime et politique sur les rives de la mémoire. C’est l’histoire de Rami, qui a fui l’Irak des années 1970 pour fuir la dictature de Saddam Hussein, et celle de son fils Euphrate, né en France dans les années 1980. Alors que Rami commence à souffrir d’amnésie à la fin de sa vie, son fils y voit une dernière chance pour retracer l’histoire de son père et faire la paix avec ses origines. Au fil des retours en arrière se dresse le portrait d’un pays chamboulé par l’autoritarisme, les coups d’État, les exactions. Mais aussi celui d’un peuple en lutte, déterminé à se battre pour retrouver un Irak qui n’est plus. À mesure qu’il découvre ce pays qu’il n’a pas connu, Euphrate renoue aussi avec l’homme qui se cache derrière le masque taciturne du père. Avec habileté et une émotion qui monte crescendo jusqu’à la dernière page, Feurat Alani nous embarque à corps perdu dans cette odyssée familiale poignante entre Paris et Falloujah.