Littérature française

Guillemette le Vallon de la Ménodière

J’aurais préféré m’appeler Dupont

photo libraire

Chronique de Valérie Ohanian

Librairie Masséna (Nice)

Quel enfant n’a jamais rêvé d’être né dans une autre famille ? C’est probablement le cas de Guillemette le Vallon de la Ménodière. À la disparition de son fils, la narratrice se rappelle qu’elle aussi a voulu fuguer pour échapper à son milieu. Retour en arrière ! Nous entrons dans la famille de Guillemette et découvrons son désir de vivre comme les autres petites filles. Ne pas être toujours occupée, pouvoir rêver à sa vie, apprendre une chorégraphie des Claudettes, avoir une mère aux ongles peints, habiter un appartement, ne pas vouvoyer ses parents, ne pas avoir une sœur qu’elle va adorer plus que tout, entrer dans son temps. Si cette enfance nous est racontée sur un ton enjoué, presque humoristique, c’est pour passer sous silence la douleur d’être différente, la perte de ceux qu’on aime. Avec une vivacité et une force de caractère peu commune, l’auteure nous laisse entrevoir que Guillemette va échapper à son destin, connaître une autre vie. La suite est peut-être à venir ? J’espère !

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