En maître de l’histoire globale, Jacques Attali s’est penché au chevet de la mer qui représente 71% de la planète. Dans un essai érudit et limpide, il nous conte l’histoire des hommes vue des océans, de leurs naissances à après-demain. Rappelant que l’homme a besoin de la mer, il constate qu’aujourd’hui c’est la mer qui a besoin de l’homme. En 300 pages, il nous raconte l’histoire de l’eau : de celle qui permet la vie et nourrit l’homme ; de celle qui facilite les échanges commerciaux ; de celle que les hommes contrôlent pour dominer le monde. Ainsi les empires se succèdent : Rome à l’Antiquité, l’Asie et les États-Unis aujourd’hui. Un constat surprenant : la France, ouverte sur les océans, n’est pas une superpuissance maritime. Plus qu’une histoire de la fondation des villes marchandes (Venise, Gênes, Bruges…), des innovations maritimes (voile, vapeur…), il nous offre un essai de géostratégie, de géopolitique et dresse un bilan écologique. Il jette une bouteille à la mer car n’est-elle pas l’avenir de l’homme ?