À l’ombre du grand Charles, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, du haut de son 1,50 m, fut une grande dame, comme l’écrit Bernadette Pécassou. Trempant sa plume dans le fleuve de vie de la nièce du Général, elle nous fait un récit de résistance, d’engagement et de lutte. De son engagement dans la résistance à sa déportation à Ravensbrück, de sa solidarité pour ses « sœurs » de camps, de sa lutte contre la grande pauvreté. Dès 1945 à son retour des camps, discrète et encore bien fragile, elle organise un réseau de solidarité pour celles qui ont vécu la déshumanisation de la déportation et témoigne au travers de conférences (et plus tard de livres), comme elle le fera toute sa vie aux côtés de ses deux grandes amies Germaine Tillion et Anise Postel-Vinay. Toujours prête à aider l’autre, elle consacrera plus de trente ans de sa vie à ATD Quart Monde suite à sa rencontre avec le Père Joseph Wresinski. Entrée au Panthéon en 2015, on pourrait inscrire sur sa tombe « femme dans le juste et le vrai, dans la fraternité et l’amour ».