Entre Isabelle, sa mère quinquagénaire précocement dépendante, et David, son amant, dont elle est le jouet sado-maso, Anna essaie de reprendre en main sa vie. Mais il y a son passé avec des douleurs qui ne cicatrisent pas. Sa sœur et son frère dont le souvenir reste si puissant. Alors, elle décide de sortir sa mamounette de la maison de retraite pour l’installer chez elle. « Tu aimes bien ta nouvelle prison, maman ? Tu verras, il fait plus froid ici, mais c’est bon pour le repentir. » Avec l’aide de Mirella qui ne s’exprime qu’en roumain, elle va la prendre en charge. Anna parle à cette mère, surtout de son enfance, des traumatismes qu’elle a vécus, de son comportement peu maternel à son égard. L’injonction du titre, Aimez-vous les uns les autres, fait ici sourire jaune. De quel amour est-il question ? Dans ce premier roman à la langue sans détours, Maruska Le Moing nous montre comment une femme à la dérive unit la haine et l’amour, pour le pire.