Depuis un temps très court à l’échelle de l’Humanité, celui d’immixtion de la science dans la vie de tous conduisant à la sécularisation puis à une forme de « désenchantement du monde », la boussole du « sens de la vie » semble déréglée pour nombre d’individus dans les sociétés occidentales. Depuis, les injonctions implicites de recherche du bonheur ont remplacé les cadres culturels structurants et transcendants, chargeant de fait les individus de la responsabilité de leur bien-être intérieur. Dans un style accessible et clair, sans pour autant éluder les concepts attenants au sujet, Frank Martela tente, dans À la recherche du sens perdu, d’apporter des repères sur lesquels construire un sentiment de plénitude existentielle. D’abord déjouer les chimères de « l’avoir » et du « romantisme » pour cerner, dans le cadre d’une philosophie existentielle, les éléments « d’être au monde et aux autres » comme vecteurs du sentiment de sens « dans » la vie.